Alarme
Qui je suis
M'écouter
Illusions
Trop tard
En radeau
L'arbre
Devant moi
Supplique
Pas un jour
Par hasard
Comme un fou
Fake
Mon voyage est lent, mais mon pas acharné
Contre marées et vents, les fous et leurs armées.
Ma fuite en avant est longue et calculée
Mais je marche devant pour ne pas reculer.
Le sable est violent quand il vient me cingler
Le désert est brûlant quand il veut m'aveugler.
Tous mes poursuivants ont beau se relayer
Je suis toujours vivant et mon passeur est payé.
Quand au lointain (de temps en temps), une alarme a hululé
Je suis resté caché, je reste caché.
Dans mon dos le désert, maintenant face à l'eau
Je ne vois que la mer et ce petit bateau.
J'ai quitté ma terre qui affamait mon troupeau
Nous avons fui les guerres et leurs faux tribunaux.
Mes sœurs et mes frères tassés sur le raffiot
De l'avant à l'arrière prient pour sauver leur peau.
Perdus sans repères, seuls au milieu des flots
Lâchés par les gangsters, volés par les escrocs.
Quand au lointain (de temps en temps), une alarme a hululé
Je suis resté caché, je reste caché.
Sauvés par des marins, au bout de ces tortures
Débarqués avec soin, mais entourés de clôtures,
Évadé dès demain,c aché dans la nature
Voilà je vous préviens, je franchirai tous les murs.
Quand au lointain (de temps en temps), une alarme a hululé
Je suis resté caché, je reste caché.
Tu m'as vu nu, tu m'as cru saoûl
Tu m'as jugé pour quelques sous
Tu m'as cru parti, tu m'as cru revenu
Tu m'as porté disparu
Mais tu ne sais pas qui je suis
Tu me crois noir, tu me vois blanc
Tu me désignes n'importe comment
Tu me vois trop grand, beaucoup trop beau
Intelligent comme un robot
Mais tu ne sais pas qui je suis
Tu m'as volé, tu m'as trahi
Tu m'imagines indifférent
Tu t'es moqué, tu m'as menti
Tu m'as traité comme un enfant
Mais tu ne sais pas qui je suis
Tu m'as cousu des étiquettes
Tu m'as tatoué des épithètes
Tu m'as casé dans un tiroir,
Et tu veux que j'y reste à jamais sans histoire
Mais tu ne sais pas qui je suis,
Tu ne sais même pas qui je suis.
Puisque vous ne voulez pas m'écouter
Puisque vous ne savez pas m'entendre
Puisque ma voix ne va pas porter
Peut-être, je me tairai.
Puisque vous avez d'autres préoccupations
Puisque votre regard se vide
Puisque je n'ai pas de solutions
Peut-être, je m'effacerai
Je me tairai, je m'effacerai
Puisque vous ne voulez pas m'écouter
Puisque vous ne savez pas m'entendre
Puisque ma voix ne va pas porter
Peut-être, je me tairai.
Puisque la réalité n'est pas en face
Puisque les rêves s'évaporent
Puisque sinon je ne laisserai pas de trace
Peut-être, je mentirai
Je me tairai, je mentirai
Je me tairai, je m'effacerai
Je me tairai, je mentirai
Je me tairai, je m'effacerai
Je me tairai, je mentirai
Malgré ma vieille voix, sur mes vieilles chansons
Malgré mes vieilles idées sur mes vieilles opinions,
Je perds des illusions
Malgré ma patience devant le temps qui passe
Malgré mon insistance à briser la glace
Je perds des illusions
(Refrain :) Pourtant je gronde encore quand les loups approchent
Je recule pas, je mords, quand ils me font les poches
Je suis pas encore mort, mais la vie s'effiloche
Et sans pleurer sur mon sort, je vois ce qui cloche
Je perds des illusions
Glacé par tout ce monde qui oublie le danger
De confier à ces blondes aussi la vie d'étrangers
Je perds des illusions
Pétrifié car le climat qui vire aussi au cauchemar
Verra mon dernier combat pour conserver l'eau d'une mare
Je perds des illusions
Refrain
Quand je vais me réveiller, tu seras à mes côtés…
J'ai pas de photo de moi où je suis trop cool
Je suis pas distingué au milieu de la foule
Je perds des illusions
J'ai toujours pas la tête que je croyais avoir
Quand je partais en conquête de ma vie ou d'un soir
Je perds des illusions
Refrain
Quand je vais me réveiller, tu seras à mes côtés…
Je voulais des dreads avec une crète, ou bien des couettes et des bouclettes
Trop tard
J'aurais aimé être un poète, et mourir jeune comme une comète
Trop tard
Et je m'étais juré craché que je garderai ça caché
Trop tard
Ça m'aurait plu d'être le pionnier de tous les grands aventuriers
Trop tard
Ou encore être le premier à mettre la lune sous mes pieds
Trop tard
Je pourrais conquérir le monde mais mon réveil sonne une seconde
Trop tard
Je voulais de l'air pur qui rajeunit de la verdure qui embellit
Trop tard
Je n'aimerais pas qui'il fasse trop chaud, mais pas non plus qui'l y ait trop d'eau
Trop tard
C'est pas durable quand je manifeste, et j'entends dire quand je proteste
Trop tard
Pas de regrets – Éternels
Comme un reflet – De kryptonite
Pas de remords – Artificiels
Comme des fleurs – Sur du granit
Aucune excuse – Superficielle
Comme de la mousse – Hypocrite
Pas de soupir – Éxistentiel
Comme un sourire – Déjà triste
Trop tard…
Souvent j’ai pensé qu’on aurait le temps
Plus tard, de se retrouver à l’instant
Et soudain plus de moteur, plus de vent
Alors où est la légèreté d’avant
En radeau, je continue de tournoyer
Tu vois, les bras en croix, les yeux fermés
Au loin pas de vagues, pas de lames
Silence, la mer est plate, je sors les rames
Tout seul, je clapote confus dans le calme
Et toi, tu ne verras jamais mes larmes
Couler
En radeau, je continue de tournoyer
Tu vois, les bras en croix, les yeux fermés
Ou dans l’eau, je continue de tournoyer
Tu vois, les bras en croix, les yeux fermés
Ça sent bon la fin, ou le sapin, ça sent l'abandon
Ça sent bon l'hiver, la sève à l'envers, le retour de la fin du monde.
Ça sent le destin, ou le déclin, ça sent l'abandon
Ça sent bien le deuil, le lâcher de feuilles, le silence de la vie qui tombe
(refrain:)Mais (moi) je tiens debout
Les pieds dans la boue
Je suis bien debout
Rien encore ne me pousse à bout
Ça sent le recul, le crépuscule, ça sent le couchant
Ça sent le sommeil, de rêve en éveil, les yeux clos sur les dangers du temps
Ça sent l'incendie, à l'agonie, ça sent l'incident
Ça sent l'imparfait, le bois mouillé, le feu mort oublié par le vent
(refrain)
Ça sent bon la sciure, ou la coupure, ça sent le copeau
Ça sent la faucheuse, la tronçonneuse, la peur qui pénètre dans le tronc
Ça sent l'être humain, funeste voisin, je sens son couteau
Je ressens les scies, les haches aussi, et chacun des coups qui s'abattront
(refrain)
Mais (moi) je tiens debout
Les pieds dans la boue
Je n'bouge pas du tout
Donc je finirai en petits bouts
Devant moi
Une table de café, une tasse, une lettre déchirée
Devant moi
Une chaise renversée, des gens passent, détachés, préoccupés.
Devant moi, devant moi
Devant moi
La rue sonore et agitée, une ville, anonyme et saturée
Devant moi
Des routes en réseau nervuré, naissent des îles dans un pays fracturé
Devant moi, devant moi
Devant moi
Les continents un peu ivres, lentement, s'en vont à la dérive
Devant moi
Blottis entre les rives, sous le vent, les océans survivent
Devant moi, devant moi
Devant moi
Une boule bleue dans l'obscurité, un soleil, une galaxie, la voie lactée
Devant moi
Inconnus à perpétuité, qui sommeillent, des mondes toujours plus isolés
Devant moi, devant moi, le vide.
Si un jour, je suis mort, je veux pas qu'on m'enterre aux Iles Marquises ou à Sète, ou même à Fos-sur-mer
C'est pas un lieu que j'implore, c'est une question qui m'indiffère, mais j'ai trop peur qu'on y reste,
Quels que soient l'art et la manière
Si un jour, je suis mort, je veux pas qu'on m'enterre,couché sur des planchettes en tête à tête avec les vers
Je me réveillerais encore, je voudrais sentir la lumière,et j'aurais les mains moites
Si jamais je manquais d'air
Si un jour je suis mort, si un jour je suis mort,
Si on dit que je suis mort, si on me dit que je suis mort
Et ben tant pis.
Si un jour, je suis mort, je veux pas qu'on m'enterre, pas question que je prête une oreille à vos prières
Je ferai même pas l'effort d'être aimable avec mes pairs, des concessions à perpète,
je suis pas disposé à en faire
Si je suis mort, et ben tant pis, je veux pas qu'on m'enterre
Même si on fait la fête, je resterais solitaire
Et puis je connais bien mon corps, j'en ai compté tous les mystères
Alors je ferais une drôle de tête si on me met six pieds sous terre
Si un jour, je suis mort, je veux pas qu'on m'enterre aux Iles Marquises ou à Sète, ou même à Fos-sur-mer
Si un jour je suis mort, si un jour je suis mort,
Si on dit que je suis mort, si on me dit que je suis mort
Et ben tant pis.
Si un jour je suis mort, je veux pas qu'on m'enterre, et souvent je le répète sur les sommets de l'univers
Mais j'ai peut-être tort, ma décision est éphémère, je vous le dis tout net, c'est pas ma volonté dernière
Si le monde perd le nord, et retombe dans ses ornières, si j'ai une balle dans la tête, dans un fossé les tripes à l'air
Sauvez vos vies d'abord, et tout ce qui est nécessaire, mais le pire n'est que peut-être,
Souvent c'est même le contraire
Si un jour, je suis mort, je veux pas qu'on m'enterre
Aux Iles Marquises ou à Sète, ou même à Fos-sur-mer
Si un jour je suis mort, si un jour je suis mort,
Si on dit que je suis mort, si on me dit que je suis mort
Et ben tant pis.
On m’a rien demandé, on m’a rien proposé
On m’a seulement dit : attends là
On m’a pas laissé de choix, on ne m’a pas dit pourquoi
On m’a seulement dit : mets-toi là
J’aurais voulu qu’on m’explique comment revenir en arrière
Pourquoi c’est moi qu’on implique avec tout ce que j’ai à faire
Mais on m’a dit de pas bouger, qu’on reviendra me chercher
Que protester est inutile, de rester là
Mais si je m’efface, ou si je m’enfuis
Qui me pourchasse, qui me poursuit
J’ai besoin de savoir si tout est joué
Si je peux y croire, même si les jeux sont déjà faits
Bien sûr que ça change quelque chose à la pluie
Si mes larmes viennent s’y mêler
Et je sens que ça dérange quelque chose à la nuit
Si mes yeux restent fermés
Évidemment que le vent soufflera un peu plus fort
Si je pousse un soupir en même temps
Donc malgré les apparences, je pourrais agir encore
Laissez-moi la chance de partir
Mais si je m’efface, ou si je m’enfuis
Qui me pourchasse, qui me poursuit
J’ai besoin de savoir si tout est joué
Si je peux y croire, même si les jeux sont déjà faits
Pas un jour qui ne passe sans compter les jours qui passent
Pas un jour ne s'écoule, j’attends
Pas un jour ne s'écoule sans subir le temps qui roule
Pas une heure dans la nuit, j’attends
Pas une heure dans la nuit sans réveil et insomnie
Pas une heure chaque jour, j’attends
Pas une heure chaque jour sans calculer son retour
Pas un jour qui ne passe, j’attends
Vous désirez la lune, celle qu'on doit décrocher
Pas l'autre si commune, sur laquelle tout le monde peut marcher
Mais c'était à la Une, un rêveur l'a fauchée
Pour combler la chacune, qu'il avait tant cherchée
Mais quelle coïncidence, laissez-moi vous rendre service
C'est seulement maintenant que j'y pense, n'y voyez aucun artifice
C'est par hasard qu'elle est dans ma poche
C'est par hasard, c'était au cas où.
La belle était mutine, mais elle m'a contourné
Sur un pont, je piétine, je vois le courant s'écouler
L'humeur un peu chagrine, j'aurais besoin d'une bouée
De whisky, d'aspirine, de quoi me remonter
Mais quelle coïncidence, je pourrais me rendre service
C'est seulement maintenant que j'y pense, n'y voyez aucun artifice
C'est par hasard que c'est dans ma poche
C'est par hasard, c'était au cas où.
Un régime de bananes , pour la faim soulager
Une rumeur océane, pour vous aider à naviguer
Une somptueuse caravane, et l'immortalité
Une vielle sarbacane, la planète sauvée
Je ne sais jamais à l'avance si je peux vous rendre service
Et je n'ai même pas la chance d'en tirer un seul bénéfice
C'est par hasard que c'est dans ma poche
C'est par hasard, c'était au cas où.
Un tremblement, un tsunami
Un ouragan, un incendie
Des anecdotes, petites histoires
Qu'on nous sanglote, JT du soir
Moi j'ai couru
J'ai détalé
J'ai cavalé comme un fou
Je cavale toujours
Un champignon, une rafale
Les religions, gilet pare-balles
Révolution, tout ira bien
Des solutions, on en a plein
Moi j'ai couru
J'ai détalé
J'ai cavalé comme un fou
Et je cavale toujours
Même si demain surgit la fin
Des temps humains, dit mon copain,
Viens avec moi, on est nombreux
Au fond des bois, pas de peureux
Moi j'ai couru
J'ai détalé
J'ai cavalé comme un fou
Et je cavale toujours
J'ai beaucoup raconté mes grandes aventures
Vécues dans le passé, vécues dans le futur
J'ai souvent détaillé avec désinvolture
Comment je suis sorti des coups bas les plus durs
Et ben je mentais, je mentais, je mentais, je m'entêtais
Je mentais, je mentais, en mentant, je m'en tirais
J'ai aussi mis la main dans le pot de confiture
Et quand j'étais surpris dans les éclaboussures
Au lieu de dévoiler le fond de ma nature
Je jetais l'évidence au milieu des ordures
Alors je mentais, je mentais, je mentais, je m'entêtais
Je mentais, je mentais, en mentant, je m'en tirais
Mais tout à coup, voilà le vent
Le vent des fous et des enfants
Qui vient balayer la sombre poussière
Et me démêler le faux du sincère
Mais (Sauf que) non, rien n'est vrai
Je me suis présenté sous les meilleures coutures
Et pour te conquérir, j'ai fait bonne figure
J'ai mimé des sourires et j'ai pris des postures
Pour que tu veuilles enfin arracher ton armure
Mais je mentais, je mentais, je mentais, je m'entêtais
Je mentais, je mentais, en mentant, je m'en tirais
Un jour j'ai eu l'envie d'étendre mon empire
Et comme un président, aller me faire élire
Même face aux survivantes dénonçant l'imposture
J'ai juré sur un livre, fière et digne posture
Je trompais, je mentais, je trompais, je m'entêtais
Je trompais, je mentais, en mentant, je m'en tirais